jeudi 13 novembre 2014

PASSAGE DE FERNANDINA À PALM BEACH

Un passage côtier de 270 miles nautiques ça devrait prendre environ 40 heures... alors nous sommes partis mardi vers 13h00 de Fernandina Beach direction sud. Les prévisions météo nous avertissaient que nous pourrions rencontrer pas mal de houle, puisque le vent soufflait du secteur nord depuis plusieurs jours. Une petite déception nous attendait au large lorsque nous avons constaté que le vent était très faible, mais les vagues grosses et nombreuses étaient au rendez-vous.

On a roulé (dans le sens de gauche à droite) avec le moteur toute la fin de journée ainsi que toute la nuit suivante. Notre trajet nous fit passer au large du Cap Canaveral. Heureusement, le vent forcit et nous avons pu déployer les voiles, incluant un génois tangonné en ciseau. De 8h00 le mercredi matin jusqu'à notre arrivée à Palm Beach, une belle brise vent arrière nous poussa jusqu'à des pointes de 9 noeuds.

Mais.... toujours les vagues et encore des vagues. J'ai essayé un timbre de scopolamine derrière l'oreille. Je ne suis pas très sensible au mal de mer, mais je n'ai éprouvé aucun malaise, incluant lorsqu'on fait à manger ou lorsqu'on lit à l'intérieur quand ça brasse.




Mercredi, un groupe de dauphins, au moins une douzaine, nous ont tenu compagnie pendant 1/2 heure. Très plaisant et spectaculaire.

Finalement, quand j'ai calculé notre arrivée sur Palm Beach, je réalise que nous arriverons au beau milieu de la nuit. Je n'aime pas m'aventurer dans des ports inconnus à la noirceur. Nous avons donc décidé de ralentir en enlevant le foc, en sur-bordant la grande, et malgré tout on continuait à 5 noeuds.

J'ai même dévié notre route d'une douzaine de milles pour parfaire notre heure d'arrivée. Alors nous voilà donc à North Palm Beach, dans une marina de luxe. Encore du lavage, épicerie, réparations etc.
Gilles est parti de bonne heure pour retourner à son travail et nous attendons Steph Saulnier demain vers 20h30. 


mardi 11 novembre 2014

ON PART OU ON PART PAS?

Question éternelle... Après deux jours de repos à Fernandina, on commence à avoir des fourmis dans les jambes.

Prochaine étape; Fernandina jusqu'à Palm Beach, 270 miles en mer le long des côtes de la Floride. Le problème se situe au niveau des conditions de mer agitées. Les vents modérés, 10 à 20 noeuds (rien de trop violent) créent des vagues assez hautes dans la zone pour causer des conditions inconfortables. J'ai l'impression que l'avis émis par la NOAA est certainement valide et réelle, mais peut-être s'applique t'elle un peu plus au large, puisque le Gulf Stream s'y trouve et que c'est là que ça se gâte.

J'essaie de trouver des conseils auprès des locaux sans succès. Il est 10h00 am et je cherche la réponse jusqu'en mi-journée puisqu'on pourrait partir en début d'après-midi et se rendre à Palm Beach en mi-journée jeudi.

Encore à suivre...

dimanche 9 novembre 2014

4 JOURS DE NOUVELLES

JEUDI 6 NOVEMBRE 2014,

Levés de bonne heure et en route vers le sud sur l’ICW, pour se retrouver face à une fermeture du canal, au niveau du Camp Le Jeune, un base militaire un peu au sud de notre position. Les militaires feront des tirs d’obus et de mortiers à partir de vaisseaux de guerre vers la terre. Danger ! Déçus ? Fichtre !

On rebrousse chemin, étant donné qu’il n’y a presqu’aucun autre ancrage adéquat. Alors, on perd une autre journée sur place. On en profite pour faire un marché et remplir le frigo, aller en vélo. Gilles cuisine un gros gueuleton.

On apprend en plein milieu de la journée,  que pendant la pause lunch des militaires, on aurait pu passer à l’endroit fermé plus tôt… quand on apprend la nouvelle, il est trop tard !

On finit la journée au pub local, et on rencontre Scott, barman sympathique, lui-même ex militaire et maintenant collectionneur d’autos anciennes.

VENDREDI 7 NOVEMBRE 2014,

Partis vers 6h30 en re-route vers le sud sur l’ICW, ouverte jusqu’à midi au niveau de la base militaire. On prend des bonnes pointes de vitesse grâce au courant de marée et on progresse rapidement. On réussi même à passer les nombreux ponts ouvrants au rythme prévu… on comprend mieux en faisant l’analogie avec la synchronisation des feux de circulation. Dans le cas des ponts ouvrants, il faut souvent attendre une heure si on manque une ouverture.

On réussit à se rendre à Wrightsville Beach vers 14h00, on prend du carburant de l’eau et on sort en mer au niveau de Masonboro Outlet, une passe vers l’océan profonde et sécuritaire. Enfin en mer ! Mais comble de malheur… pas de vent… on continue à moteur

SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014,

Encore du moteur et encore. Je crois que ça fait 31 heures que le moteur fonctionne. Rien à faire, les vents sont au portant, et faibles en plus… pas plus de 5 à 10 nœuds. La routine des quarts de veille s’est installée.

Vers 10h00 ce matin Gilles avait déployé les cannes à pêche. Steph et moi dormions quand la panique s’installe ! Ça mord ! Ça mord ! Gilles en avait capturé deux simultanément. On en perd un, mais au mois un autre beau spécimen (Thon) viendra garnir nos assiettes ce soir.

DIMANCHE 9 NOVEMBRE 2014,

Nuit mouvementée… Tout d’abord la mer croisée ! Lorsque la houle est presque perpendiculaire aux vagues du vent, ça brasse. Le bateau roule et tangue constamment. Il est très difficile de rester debout dans le bateau et tout les objets non coincés dansent et volent. Puis, le vent s’est finalement décidé à souffler, et ce, abondamment. On a eu deux petits grains (vents forts qui accompagnent un orage) et il a fait le tour de tous les points cardinaux… augmente, puis réduit la voilure, tangon sur le foc en ciseau, puis au près. Pas mal de sport. On voit finalement la côte de la Floride à l’horizon et on complète ce passage en mer. 295 miles en 45 heures, un moyenne de 6,5 nœuds. On pourrait aussi ajouter les 7 heures à moteur dans l’ICW pour rallier Masonboro et Wrightsville Beach, nous avons cheminé pendant  52 heures au total.

Saint Mary’s Inlet est très large et profond, on y entre pleines voiles et on se dirige vers Fernandina Beach pour se payer la traite : espace au quai, ravitaillement en  carburant, douches longues et chaudes, WIFI et un petit lavage.

Ce soir on sort ?


On doit confirmer au prochain équipier notre arrivée au point de rencontre. Étude des routes et météo. On devrait facilement se rendre à West Palm Beach pour vendredi.

À suivre...

mercredi 5 novembre 2014

MERCREDI, 5 NOVEMBRE 2014.

Il ne nous reste que 25 miles pour arriver à Beaufort, NC. On continue sur ICW et arrivons vers 10h30.

Pendant plusieurs heures je passe et repasse l’option aller au large vers Charleston. On annonce encore un coup de vent,  mais plus bref celui là, jeudi soir et vendredi. Je suis tourmenté par cette décision, soit d’aller au large et de filer vers le sud 24/24, mais avec le risque de se faire « brasser » abondamment. D’autre part, l’ICW entre Beaufort et Charleston est parsemé de hauts-fonds. Décision : on prend le large.

À peine sortis du port d’entrée, nous croisons 8 voiliers que entrent dans l’autre sens ! Holy Moly ! Savent-ils qq choz que je ne sais pas ? Je décide donc de renverser ma décision, et nous rentrons encore dans l’ICW… je "file cheap", mais c'est probablement une décision sage, plus sécuritaire. 

Je ne saurai jamais si c’était la bonne décision, mais encore ce soir, les prévisions sont pour du gros temps vendredi.

Nous terminons la journée au sud de Beaufort, à l'ancre, près d’une petite ville qui s’appelle Swansboro, NC.

Bon point de la journée : J’ai changé l’huile du moteur et le souper était bon : Poulet curry avec riz au curcuma.


MARDI LE 4 NOVEMBRE 2014,



Réveil vers 6h00 am et départ aussitôt. Nous avons déjeuné en route tout en appréciant le spectacle du lever du soleil et en passant le Alligator River swing bridge. Petit pépin en entrant dans le Pungo canal; manqué de carburant au meme moment où on dépassait un autre plaisancier… changement de reservoir… on repart, mais un peu embarrasses d’avoir causé la confusion.

Plus tard, dans le canal on croise un chevreuil! Venant de Tremblant, on est pas trop impressionné par les chevreuils, mais celui-ci traversait le canal à la nage juste devant nous! Faut croire que les chevreuils sont nés pour passer devant tout véhicule, le plus proche possible, peu importe, auto ou bateau.




La météo est encore superbe, ensoleillé et un peu frais, juste confortable le jour. Pas encore assez chaud pour manches courtes. On continue jusqu’à vers 20h00 et on se met à l’ancre à l’est de Oriental, NC, tout juste au bord du chenal.




LUNDI 3 NOVEMBRE 2014,



Enfin on avance. Nous sommes partis de bonne heure, vers 7h30 après trois jours sans bouger. Hélas, Vlad est parti, mais il est remplacé par Gilles. En effet, Vlad à réussi à se trouver des vols vers Warwick, d’où nous étions partis et où il pourra récupérer sa voiture. De son côté Gilles est arrivé au bateau vers 22h30, après de nombreux déboires avec ses vols, il a mis plus de 12 heures à se rendre à Norfolk de Montréal.



Nous avons planifié notre départ en fonction de l’horaire des ouvertures de ponts levants, qui nombreux, traversent l’ICW (Intra-Coastal Waterway). Alors, comme d’habitude, un opérateur de pont de chemin de fer a décidé de nous faire attendre plus d’une heure pour laisser passer 2 trains. Au diable notre plan…

Pour reprendre le temps perdu, nous avons décidé de continuer à avancer après la tombée du jour. En temps normal, il est fortement déconseillé de rouler sur l’ICW la nuit, mais nous sommes rendus dans son secteur le plus large, soit Albermarle sound et Alligator River, donc pas de hauts-fonds. De plus, la lune est presque pleine et nous éclaire à profusion. C’est vraiment très agréable, mes compagnons sont en extase devant le spectacle et de très bonne humeur. Nous ne continuerons pas toute la nuit.

Finalement nous nous sommes échoués deux fois, sans conséquence fâcheuse. La première fois, en plein milieu du chenal, selon le GPS. La deuxième fois, erreur de pilotage… bouées non-illuminées non répertoriées sur les cartes, ni  repérées par la vigie. Pas de noms en référence !




On décide de s’ancrer vers 22h00, tout juste à l’extérieur du chenal, les vents ne dépasseront pas 10 nœuds, fonds vaseux, pas de problème.

dimanche 2 novembre 2014

ATTENTE À NORFOLK

Depuis le passage mémorable de cette semaine, nous sommes cloués à Norfolk en attente du passage d'un front froid important. Les vents ont soufflé en moyenne à 25 noeuds avec des rafales à 40! Nous sommes nombreux à faire de même, c'est-à-dire que les marinas se sont remplies samedi matin. La plupart des navigateurs parlent de se mettre en route lundi matin dans l'espoir de reprendre le temps perdu.

De notre côté, on a profité du contre-temps pour faire quelques bricolages, de faire quelques achats, de remplir les réserves et bien sûr de visiter quelques restos. Anecdote: Nous avons demandé des direction à un policier qui, à notre grande surprise, nous a fait monter dans sa voiture et nous a déposés à l'épicerie. Il m'a aussi dit que le chemin que j'avais pris la veille en vélo pour faire une emplette m'a fait passer à travers d'un quartier extrêmement dangereux... Nous avons aussi fait quelques rencontres intéressantes, notamment quelques équipages de bateaux du Québec qui se déplacent aussi vers le sud.

Une nouvelle étape commence avec le départ de Vladimir ce main et l'arrivée de Gilles. Nous avons hâte de repartir... au menu; l'Intracoastal Waterway jusqu'à Beaufort NC, question de contourner le Cap Hatteras de façon sécuritaire. Cette étape devrait durer 3 jours, sans internet probablement.