mercredi 31 décembre 2014

JOUR DE L'AN À STANIEL CAY

MARDI LE 30 DÉCEMBRE 2014

Lever tardif, matinée relax. Il fait très beau et chaud, je me baigne au mouillage. On voit beaucoup de poissons et un raie saute tout près du bateau. On part finalement vers 10h00 en direction de Staniel Cay.

Presque pas de vent, route à moteur. Encore deux lignes à l'eau. Notre première averse en 12 jours rince le Falco. Aucune prise.

Après deux heures de route, on entre sur l'Exuma bank par le Big Rock Cut, entrée étroite et peu profonde, mais facile à négocier aujourd'hui à cause du temps calme. En arrivant, on passe par le Staniel Cay Yacht Club pour se ravitailler en carburant, en essence et en eau potable. À ma grande surprise, le bateau qui nous précède au quai est nul autre que Charlotte, un équipage que nous avons croisé en Floride en Novembre. Un jeune couple avec deux petits garçon de 6 et 7 ans.

On jette l'ancre par la suite, en face du village, et on termine la journée par un peu d'apnée à l'ile où se trouve la fameuse grotte Thunderball (voir film de James Bond). Pendant notre escale à terre on rencontre les deux ados d'un autre bateau de francophones, Ukulu, un autre radio amateur du Réseau du Capitaine.



MERCREDI LE 31 DÉCEMBRE 2014

Dernière journée de l'année. On décide de passer la journée ici à essayer de faire des contacts avec les nombreux Québecois à l'ancre ici. Il y a d'ailleurs vraiment beaucoup de monde à Staniel Cay cette année. Quel contraste avec 2010. Évidemment ce n'était pas la période des fêtes à notre premier passage ici, mais c'est incroyable combien il y a de monde ici. Une trentaine de Mégayachts et presque 100 voiliers et autres embarcations de croisière.

La journée commence avec la lessive et une petite épicerie. Lunch sur le bateau et visite à Big Major's spot, la fameuse petite île voisine où l'on trouve les cochons sauvages qui nagent. En effet, l'île est peuplée par un important troupeau de cochons sauvages que les gens nourrissent à profusion. Ces bêtes sont tellement gourmandes, que les cochons dominants, des verrats et des truies énormes, nagent à la rencontre des bateaux qui s'approchent du bord avec espoir de recueillir les premières offrandes de nourriture.



On retourne ensuite faire une autre plongée à Thunderball.



En retournant au bateau on croise un catamaran, le One Life, encore un âtre amateur HF membre du Réseau et qui possède plusieurs années d'expérience d'hivers passés dans les Bahamas. On s'arrête pour les rencontrer et échanger quelques salutations d'usage.  On soupe sur le bateau et on retournera à terre pour le décompte et le feu d'artifice, espérant encore de fraterniser avec les équipages Québecois.  

ARRIVÉE AUX EXUMAS

SAMEDI LE 27 DÉCEMBRE,

Nous avons décidé de partir ce matin, le lendemain du Junckanoo. Quelle belle soirée.

On se lève de bonne heure, on fait les préparatifs de départ en passant pas la marina Valentines pour remplir nos réserves d'eau douce. J'ai pris la décision de traverser le "DEVIL'S BACKBONE" en pilotant moi-même avec un peu d'hésitation. Mais les conditions sont parfaites et je décide de le faire.

Le soleil brille, le vent est léger et variable et la marée est haute. Tout c'est bien passé, j'ai simplement  suivi la trace laissée par Jock sur le GPS. J'ai tout de même repèré quelques hauts fonds de sable et quelques récifs tout près de notre route et je l'ai ajustée en conséquence.

Nous avons traversé Spanish Wells vers midi et encore là, la marée était assez haute pour procéder sans danger. Prochaine étape étroite: Current cut. Ce chenal étroit qui traverse une péninsule peut confronter les navigateurs à un très fort courant de marée. Lorsque nous nous y sommes présentés, le courant de jusant était à environ 30% de son maximum, pas de problème pour nous, just un petit ralentissement de 1.5 noeuds pendant 15 minutes.

Le reste de la journée, encore à moteur, sans vent significatif nous a permis de rejoindre notre ancrage sur la côte ouest d'Eleuthera, à Rainbow Cay. Très bel endroit, fond sablonneux, petite plage presque déserte. En fait, cela ressemblait à un petit parc municipal. Des locaux très accueillants nous ont invité à se joindre à eux plus tard en soirée autour d'un petit feu de camp. Il y avait tellement de brulots au moment de l'invitation que l'on n'y est pas retourné.

DIMANCHE LE 28 DÉCEMBRE,

Aujourd'hui on traverse l'Exuma Sound vers Warderick Wells. Un assez gros programme, car on doit naviguer environ 35 miles jusqu'à l'extrémité de l'ile d'Eleuthera, puis traverser le bras de mer (Exuma Sound) sur 30 autres miles.

Je me lève vers 6h00, déjeune, essaye de trouver l'info météo et lève l'ancre. Sylvie et les autres se sont levés tout juste après que l'on se soit mis en route à moteur, le vent étant encore très léger (et de face) le matin. Nous mettons deux lignes à la traîne, pendant que le vent monte graduellement et nous permet de faire route sous voile à 7 noeuds.

Au cours de la matinée, nous réussissons à attraper deux petits maquereaux ainsi que deux barracudas de taille respectable. Une maladresse de ma part me fit échapper le premier maquereau, le deuxième se décrocha au moment de l'embarquer. Toujours pas de repas de poisson...

La traversée du sound a été tout à fait formidable. Des vents de 15 noeuds très stables, une houle de un mètre en moyenne au 6 secondes et tout cela sur 30 miles au vent de travers. Un des rares moments de perfection à la voile. Nous avons réussi à rejoindre la destination vers 17h00, coucher de soleil à 17h30. Journée parfaite.

Nous prenons un mouillage dans le Parc des Exumas, plus précisément à Warderick Wells dans la zone principale près du quartier général du parc.

LUNDI LE 29 DÉCEMBRE,

Aujourd'hui, repos à Warderick Wells. Tout d'abord, une randonnée à Boo Boo Hill, un promontoire sur la plus haute colline de l'ile, où les navigateurs qui passent laissent un bout de bois de dérive sur lequel on inscrit le nom du bateau, le nom des membres de l'équipage et on accumule tout cela dans un grand tas. Nous avions fait cette rengaine à notre passage précédent en 2011, mais nous n'avons pas su trouver le témoin de notre escale.

Nous avons passé le reste de la journée à faire de l'apnée et autres activités relaxantes.

Pas facile...

samedi 27 décembre 2014

PAUSE DE NOËL ET LE JUNCKANOO

Nous sommes ancrés en face de Dunmore Town depuis le début de la semaine. C'est aujourd'hui samedi et nous repartirons vers les Exumas pour poursuivre le périple.

Notre pause de Noël se résume à peu près à: plage, plongée et relaxation.






À notre arrivée, nous sommes accueillis par un couple d'un bateau voisin. Il faut dire premièrement que l'endroit est très peu fréquenté par les voiliers. D'ailleurs, nous ne sommes que 4 voiliers à l'ancre. Les trois marinas au bord du village sont remplies de mégayachts, ces palaces flottants qui font la joie des millionnaires. Les facteurs qui causent cette réalité locale sont que l'accès à Harbor Island est difficile pour les voiliers, l'ancrage est exposé à tous les vents sauf ceux d'est et sud-est et que les marinas sont dispendieuses et sont conçues pour les bateaux de grande taille, chose assez rare dans les Bahamas.

Ruth et Pierce sont des nomades qui vivent sur leur bateau 6 mois par année et l'autre 6 mois dans un véhicule récréatif aux États-Unis. Ils ont adopté l'endroit en tant que favori des Bahamas et se sont liés d'amitié avec plusieurs locaux. Ils connaissent tous les recoins et ils nous expliquent comment s'orienter, où aller et quoi faire.

Puis, il y a eu notre fête de Noël. Plutôt tranquille et intime, nous avons célébré en mangeant un copieux repas et joué à des jeux de société jusqu'à une heure tardive de façon a tenter une communication Skype avec nos familles. La bande passante était très occupé par tous les navigateurs et impossible d'établir un contact. Nous nous sommes résignés à faire nos salutations par téléphone. On a ouvert les cadeaux le matin du 25 et continué la célébration avec des galettes de sarrasin.





Pendant un plein d'eau à une des marinas, un employé nous persuade de rester pour le Junckanoo du 26 décembre. C'est une fête du genre carnaval au cours de laquelle des groupes de locaux préparent des costumes élaborés, des chorégraphies endiablées accompagnées de musique d'une fanfare puissante le tout se déroule comme une fanfare et des juges attribueront des prix et mentions spéciales à la fin de la fête.




Alors, c'est ce que nous avons fait et l'expérience a été très plaisante. Les costumes étaient très impressionnants. Certains étaient tellement grand, qu'un joyeux luron se promenait avec un escabeau et une grande perche et relevait les fils électriques pour accommoder les décors trop hauts. C'était très impressionnant de voir combien d'énergie les danseurs et danseuses dépensaient. Un autre aspect à noter était le volume de la musique des fanfares. Les musiciens soufflaient à se rompre les poumons dans leurs instruments; trompettes, trombones et tubas. De grands groupes de percussionnistes battaient le rythme sur des cloches à vache, des tambours conventionnels et des barils de 45 gallons transformés en énormes tam-tams. Tout-à-fait hallucinant!

lundi 22 décembre 2014

JOCK LE PILOTE

Aujourd'hui, Jock, a.k.a Bandit, a piloté le Falco à travers les nombreux récifs du "Devil's backbone". Passage entre Spanish Wells et Harbour Island. Nous avions rendez-vous avec lui à 10h30 le matin. Il embarque à bord, attache son bateau à l'arrière (pour assurer son retour) et il prend le contrôle.




En rétrospective, la route est assez simple, mais seulement quand les conditions sont idéales. Pour ce, il faut du soleil, une mer calme, un vent typique d'une zone de haute pression. En autres mots, il faut pouvoir voir le fond, et il ne faut pas qu'il y ait de mer formée ni de houle. Évidemment, mon GPS était allumé et j'ai enregistré sa route, mais cette dernière suit exactement le tracé recommandé sur la carte et sur le GPS...

Avec un peu de sang-froid, je crois que je pourrai revenir sur nos pas, avec l'aide de la route réciproque sur le GPS.

Nous avons eu le temps de visiter la ville de Dunmore Town, de localiser plusieurs boutiques et restos et surtout de voir la superbe plage de sable rose, qui, selon plusieurs sources, apparaît sur la liste des plus belles plages au monde.


dimanche 21 décembre 2014

SPANISH WELLS

DIMANCHE LE 21 DÉCEMBRE 2014,

On lève l’ancre vers 7h30, après une tentative infructueuse d’écouter la météo sur les réseaux HF. D’une part Chris Parker ne transmet systématiquement pas le dimanche, et que sur le Réseau du Capitaine, seul Pierre fait QSO avec les navigateurs pendant que Nycole et André font relâche le dimanche. Donc, pas de météo à jour pour la journée, mais les prévisions d’hier étaient assez fiables. En sortant de notre ancrage nous croisons MAKANI, un bateau avec qui nous avons fait la traversée du Gulf Stream en novembre dernier. Drôle de coïncidence. Les salutations d’usage ont suivies.

 Notre décision pour la journée est de se rendre à Spanish Wells, à peine à 8 miles de notre ancrage antérieur. Par contre la zone d’approche est très peu profonde et nous devons profiter de la marée haute pour accéder au port. Nous nous dirigeons vers quelques mouillages (20$/nuit) pour s’amarrer et continuer à prendre les infos nécessaires pour la prochaine escale. Sylvie désire visiter Harbor Island (Dunmore Town), probablement la destination touristique la plus chic après Paradise Island près de Nassau. Les livres guides en font de grandes éloges. Nous y sommes déjà passés en 2011 mais en s’y rendant en traversier rapide, l’escale dans ce cas ne dure que 4 heures. Nous désirons y rester au minimum 24 heures, peut-être plus.

Le problème pour s’y rendre est « THE DEVIL’S BACKBONE », un chenal d’environ 8 miles de long sur la côte nord d’Eleuthera, parsemé de nombreux récifs de coraux n’offrant que quelques passages étroits entre eux. Plus d’un aventurier s’y est échoué. Nous retiendrons les services d’un guide local pour piloter le Falco en lieu sûr. Départ demain matin vers 10h30.

Anecdote sur l’hospitalité locale : un couple de retraités, Gene et Tom, des américains du Maine vivent à Spanish Wells depuis quelques années et accueillent les navigateurs sur les mouillages. Ils sont très mignons, dans leur petite yole à rame, en venant s’accoster le long du Falco. « Hello ? » s’écrient-ils en cœur pendant que nous finissions le petit-déjeuner. Très charmants, ils se présentent, résument leur histoire de vie, et nous donnent tous les renseignements d’usage pour les touristes arrivants.





Journée relax, quelques petites balades à pied, une petite mise-en-forme et courte baignade.


YOLO !

DÉPART DES ABACOS VERS ELEUTHERA

VENDREDI LE 19 DÉCEMBRE 2014,

Aujourd’hui nous quittons Marsh Harbor en direction sud. Nous tentons de nous rendre à la limite sud des Abacos. En route, nous faisons une courte escale près de mouillages de plongée tout près d’un récif de corail qui a la réputation d’offrir parmi les plus belles plongées des Abacos.



 


Nous reprenons la route vers Lynyard Cay, tout près de là. Nous nous faufilons le long de la côte et profitons d’un très bel ancrage tout au fond d’une belle petite baie dans 10 pieds d’eau. Je découvre que le contact d’un commutateur de guindeau ne fonctionne pas, et nécessite un démontage et nettoyage. Petite reparation d’une demi-heure avec success. Petite visite à terre, souper et dodo de bonne heure en prevision d’une traversée vers Eleuthera.




SAMEDI LE 20 DÉCEMBRE 2014,

Départ vers 7h30 en direction d’Eleuthera. Petite frousse vers 7h00; incapable de démarrer le moteur. La clé tournée… rien. Aucun bruit, click, buzz, rien! Mon inspection sommaire ne décèle rien d’anormal, on a le bon voltage des batteries, il y a du carburant, rien d’anormal. Je brasse le filage vers le démarreur et le moteur finit par partir. Je présume que la micro fuite du joint d’étoupe de l’arbre du moteur cause une atmosphere saline dans le compartiment moteur, que cette dernière est corrosive et que le harnais de filage électrique commence à en souffrir. Une autre préoccupation :-(

Le vent est extrêmement léger et presque de face, ce qui nous force à progresser à moteur. On traîne deux lignes à l’eau pendant toute la journée, mais finissons la journée bredouille. Seulement deux morsures qui ne se sont pas matérialisées. Huit heures de moteur direction sud, aucun poisson, pas d'omega 3.





Nous terminons la journée ancrés dans la très belle lagune de Royal Island dans la partie nord d’Eleuthera. Encore une petite visite à terre avant le coucher du soleil.

Demain visite de Spanish Wells?


jeudi 18 décembre 2014

LE DÉBUT DES VACANCES FAMILIALES

La journée d'hier se résume à "transport". Levés à 4h00, taxi vers Dorval à 4h30, déjeuner en attendant le départ, vol de Mtl à Toronto à 6h45, transfert sur un autre vol de Toronto vers Nassau et dernier vol de Nassau à Marsh Harbor à 17h00. Nous sommes arrivés à Marsh Harbor hier soir vers 18h00, après le trajet en taxi avec Miss."V", une charmante matrone Bahamienne chauffeuse de taxi que nous connaissons depuis quelques années. Une longue journée sans problème mais plutôt interminable.






Le Falco nous attendait sagement amarré au quai de la marina, tout parait en parfait état. Le maître du port avait changé l'angle des points d'attache sur quelques amarres pendant les dernières semaines, étant donné les vents forts et changeants en direction. Service impeccable. Nous nous sommes installés rapidement et efficacement, et serons parés à larguer les amarres dès vendredi. On se réserve la journée de jeudi pour faire l'épicerie et quelques emplettes.