jeudi 5 mars 2015

LES ALIZÉS PERSISTENT

PHOTOS À SUIVRE QUAND LA CONNEXION INTERNET SERA MEILLEURE...


LUNDI LE 2 MARS

Les vents du secteur est persistent toujours. Chris Parker, météorologue, explique que la présence de ces vents d’alizée par une compression des vents autour de fronts froids situés au sud des USA, ce qui bloque les vents à composante nord de se rendre dans les Bahamas. Pour nous, ce n’est pas un grand problème, sauf que nous ne nous dirigeons pas vers le sud-est pour le moment.

Nous avons décidé de quitter Georgetown et de voguer vers Lee Stocking Island, qui possède un bel ancrage près d’une station de recherche océanographique abandonnée. Avant de partir nous avons déplacé le bateau près de la ville pour faire le plein d’essence pour le dinghy, refaire le plein d’eau et enfin une petite épicerie.

Sortir de Georgetown et de la baie Elizabeth fut chose facile avec le vent au grand largue, toutes voiles sorties filant à 7 à 8 nœuds. On fait route nord-ouest vers Lee Stocking située à une vingtaine de milles de nous. On a mis deux linges à la traîne.

Finalement, de l’action à la pêche. Première capture, une dorade d’environ 5 livres. Malheureusement, elle s’est détachée au dernier moment, tout juste avant de l’embarquer. Puis, nous avons capturé un espadon. Ce genre de poisson se débat frénétiquement par moment en faisant des bonds prodigieux et des courses effrénées. Aussi, le poisson se braque de côté à la ligne et bloque littéralement la progression que l’on tente de faire en le ramenant vers le bateau. La bataille a duré plus de 30 minutes et lorsqu’on a finalement approché l’espadon du bateau, il a plongé sous le bateau pour ressortir de l’autre côté, le fil aboutit entre le safran et l’hélice. Quel malheur, cette impasse m’oblige à couper le fil et à relâcher le poisson. On ne mangera pas de poison ce soir, mais nous avons eu le plus beau spectacle de pêche de toutes nos aventures dans le sud.

MARDI LE 3 MARS

Journée de repos à Lee Stocking Island. Matinée relax avec des travaux à bord. Les étudiants font ce qu’ils doivent faire, la madame fait un super ménage d’une section de garde manger. On a trouvé une boîte de céréales contaminée par des petits insectes, ce qui nous rappela à l’ordre… toujours inspecter les achats dans les pays chauds. Au point de déballer les items le plus possible pour éviter d’embarquer ces bestioles nuisibles. De mon côté, j’ai du démonter la pompe de la toilette avant car elle était bloquée. Mon inspection révéla une accumulation de dépôts calcaires généralisés, obstruant ainsi les orifices et soupapes. Nettoyage complet et rebâtir l’intérieur… heureusement j’avais toutes les pièces de rechange.

Durant l’après-midi nous nous sommes baignés à une petite plage déserte et exploré l’extrémité nord-ouest de l’ile. Plus tard, après le retour au bateau, Mireille et moi sommes retournés à terre pour explorer le centre de recherche abandonné. Les bâtiments sont déjà en décrépitude avancée (station fermée en 2012) mais nous pouvons imaginer un centre très bien équipé. Nous voyons des vestiges d’ateliers, laboratoires, plusieurs résevoirs, une station de désalination de l’eau et une grosse génératrice.

Un chemin traverse l’île et même à une très belle plage très spacieuse. Difficile à croire qu’un tel emplacement ait été abandonné.

MERCREDI LE 4 MARS

Toujours le même portrait météo. Les vents du sud-est très présents soufflent à 20 nœuds avec rafales à 23. On prédit une très faible diminution et une reprise en force pour la fin de semaine. L’équipage me fait encore pression pour aller plus au sud. Je leur accorde que j’ai aussi le goût d’y aller qu’eux, mais les conditions ne s’y prêtent guère. Nous décidons de faire une tentative et on part.

Dans la passe qui mène à l’océan, courant de marée et vents opposés créent un clapot très impressionnant. Des vagues de 2 à 3 mètres sont nombreuses et se succèdent et nous les franchissons tandis que le bateau fait des sauts vertigineux. Il faut fermer toutes les écoutilles pour garder l’intérieur au sec et nous recevons plusieurs embruns dans le cockpit.

Une fois cet obstacle passé, nous sortons une seule voile, soit le génois (voile avant) et prenons un cap au près pour progresser vers le sud-est. La vague est encore assez grosse et le vent souffle. Le bateau est très gité et plutôt inconfortable dans ces conditions. Le plan change d’un commun accord et nous virons vers le nord-ouest, vent arrière pour une nouvelle destination : Black Point. L’ancrage y est très protégé des vents du secteur est, l’eau y est gratuite, on peut la puiser dans nos grosses chaudières à même des points sur la rue principale.

Coïncidence incroyable : nous retrouvons dans l’ancrage, une famille que nous avons rencontrés en 2010 à bord du bateau « Le Second ». Une couple d’enseignants de Mascouche avec leurs trois enfants. Ils n’ont pas trop changé, mais les enfants eux, ont bien entendu pas mal grandi. Ils passent la même remarque au sujet des nôtres… La journée se termine par un petit apéro de groupe sur le « Falco » en regardant le soleil se coucher et en échangeant nos histoires.



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